Alerte rouge : le suicide est la principale cause de décès chez les jeunes en Europe

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Une nouvelle étude révèle une réalité alarmante : le suicide est désormais la principale cause de décès chez les jeunes en Europe. Ce constat, qui bouleverse les idées reçues sur les causes de mortalité dans cette tranche d’âge, appelle à une mobilisation urgente des pouvoirs publics et de la société pour mieux prévenir ce fléau.

Selon le rapport Mental health: Risk groups, trends, services and policies publié par Eurofound, la santé mentale des jeunes est en dégradation constante, avec le suicide qui dépasse désormais les accidents et maladies comme première cause de mortalité chez les 10-24 ans dans plusieurs pays européens. L’étude souligne que les facteurs psychologiques, sociaux et économiques jouent un rôle clé dans cette crise, aggravée par des déficits d’accès aux services de santé mentale et un manque de soutien adéquat. Cette étude met en relief la nécessité d’actions coordonnées pour améliorer la prévention et les soins en santé mentale auprès des jeunes.

Cinq personnes par jour !

Les données nationales confirment cette tendance inquiétante. En Belgique, cinq personnes meurent chaque jour par suicide, dont environ deux jeunes âgés de 10 à 24 ans chaque semaine, et les tentatives de suicide sont multipliées par 15 à 20 dans cette tranche d’âge. Ces chiffres révèlent une souffrance psychique profonde chez les jeunes, souvent clandestine et mal prise en charge.

Troisième cause de décès

À l’échelle européenne, le suicide est la troisième cause de décès chez les 15-44 ans, avec un total de 57.000 décès annuels, et chez les jeunes, il représente plus de 9% des décès. Les troubles mentaux, notamment la dépression et l’anxiété, sont au centre de cette tragédie silencieuse. Le rapport Eurofound souligne également l’impact négatif des crises récentes - sanitaire, économique et écologique sur la santé mentale des jeunes populations, exacerbant ainsi leur vulnérabilité.

Une mobilisation collective

Face à ce constat, l’étude d’Eurofound recommande vivement des interventions publiques renforcées, comprenant des programmes de sensibilisation en milieu scolaire, des dispositifs d’écoute adaptés, et un meilleur accès aux soins psychiatriques, afin de réduire l’absence de prise en charge et limiter la progression de ce fléau.

 

Alessandra d'Angelo