Bruxelles en crise : 442 jours sans gouvernement, une dette qui explose

Share on Facebook

Depuis juin 2024, la Région de Bruxelles-Capitale est en proie à une crise politique majeure. Alors que les élections régionales ont élu un nouveau parlement, la formation d’un gouvernement est restée impossible. Résultat : depuis plus de 442 jours, Bruxelles fonctionne sans gouvernement régional pleinement constitué, ce qui entrave gravement la prise de décisions politiques et la gestion efficace des finances publiques. La dette publique gonfle à un rythme alarmant !

Situation d’immobilisme politique et conséquences financières

Selon les chiffres avancés par Steven Van Garsse, expert reconnu, la dette de Bruxelles augmenterait d’environ 6,4 millions d’euros chaque jour d’absence de gouvernement, entraînant une hausse totale de la dette estimée à 2,68 milliards d’euros depuis les dernières élections. Une progression qui dépasse largement les capacités budgétaires actuelles de la Région.

Le budget bruxellois a connu un déficit record, avec 1,4 milliard d’euros en déficit en 2024, et des prévisions de 1,6 milliard pour 2025. Cette dérive est exacerbée par l’incapacité à adopter un plan financier viable et par une augmentation des dépenses, notamment dans l’appareil administratif, sans contrôle politique effectif. La dette publique bruxelloise atteint un niveau critique, plaçant la Région dans une situation d’alerte économique.

Des divergences inconciliables ?

L’impasse politique résulte principalement des divergences importantes entre les partis francophones et flamands au sein du parlement bruxellois. Ces tensions bloquent la formation d’une coalition majoritaire stable, indispensable pour gouverner et répondre aux défis économiques et sociaux de la Région. Par conséquent, les politiques publiques, qu’elles concernent la mobilité, le logement ou encore la sécurité, pâtissent de ce vide institutionnel.

Sur le plan financier, la Région voit ainsi la proportion de sa dette rapportée à ses recettes augmenter fortement, fragilisant sa capacité à investir et à répondre aux besoins de ses habitants. La hausse quotidienne de la dette, sans réponse politique adaptée, alimente les inquiétudes sur la soutenabilité à moyen terme des finances publiques bruxelloises.

Le temps presse…

Former un gouvernement régional stable devient une nécessité absolue pour Bruxelles afin d’assurer un avenir durable à ses citoyens. En cette rentrée politique, nos élus devront se montrer responsables afin de bâtir une coalition capable d’apporter des solutions concrètes aux défis qui s’accumulent. Le redressement de la Région passe par la fin de cette paralysie gouvernementale et un retour à une gestion financière rigoureuse et transparente. La Région et ses habitants méritent plus qu’une longue attente qui coûte cher à tous. Le moment est venu d’agir.

Alessandra d'Angelo