Wikipédia se présente depuis toujours comme une source d’information neutre et fiable, un « grand arbitre » censé juger impartialement les faits. Pourtant, cette prétendue neutralité est aujourd’hui largement mise à mal, surtout quand on observe le traitement réservé aux sources d’opinion. Les médias ouvertement de gauche, tels que Politis ou Arrêt sur images, sont acceptés sans problème sur la plateforme, tandis que les sources issues de la droite sont systématiquement blacklistées, simplement sous prétexte qu’elles seraient « non fiables ». Cette asymétrie dans le traitement des informations met en lumière une partialité institutionnalisée, incompatible avec l’idéal encyclopédique.
Une neutralité à deux vitesses
Au cœur de cette contradiction figure le principe fondateur de neutralité de point de vue (NPOV), qui, en théorie, doit guider l’ensemble des articles. Mais ce concept, qui se veut la pierre angulaire de Wikipédia, devient un outil au service d’un contrôle idéologique. En effet, la définition même de ce qui est jugé fiable dépend largement de critères flous et arbitraires, souvent biaisés en faveur des médias du camp progressiste. Cette préférence ne relève pas du hasard : la majorité des contributeurs, issus des milieux intellectuels et médiatiques ancrés à gauche, imposent par leur travail collectif un filtre idéologique qui influence lourdement la sélection des références, la rédaction des articles et la modération des débats internes.
Une véritable hémiplégie éditoriale
Certains faits, points de vue ou interprétations qui contredisent la pensée « politiquement correcte » sont tout simplement absents des pages. Ce rejet systématique des sources de droite et des voix dissidentes n’est pas un simple détail technique, mais une censure par omission qui nuit gravement à la diversité de l’information. En parallèle, la valorisation exclusive des médias de gauche alimente une bulle intellectuelle où un pseudo-consensus est fabriqué, donnant ainsi une illusion lourde d’universalité à des positions souvent partisanes.
Un biais qui pèse sur le sens critique
Cette situation ne se limite pas au simple champ encyclopédique. Wikipédia étant l’une des plateformes numériques les plus consultées dans le monde, son biais pèse lourdement sur la perception que des millions d’internautes ont de la réalité. En période de forte conflictualité idéologique, cette « hémiplégie » contribue à renforcer la domination des visions progressistes, tout en marginalisant les autres courants intellectuels. Le résultat est une perte de confiance progressive du public envers cette source pourtant emblématique, quand elle devient un vecteur de conformisme intellectuel plutôt qu’un espace d’échange et de pluralité.
Loin d’être ce « grand arbitre neutre » dont on nous rebat les oreilles, Wikipédia incarne aujourd’hui une forme de partialité institutionnelle qui fragilise la qualité même de l’information publique. Cet état de fait alerte sur la nécessité de questionner la place que cette encyclopédie occupe dans le paysage médiatique et éducatif, car la neutralité ne saurait être un simple vernis destiné à masquer des choix éditoriaux idéologiquement marqués.