La coalition fédérale scelle un compromis historique, sous l’impulsion du MR. À partir de 2027, toute personne ayant accumulé 42 années de carrière pourra prendre sa retraite dès 60 ans, sans subir la moindre pénalité sur le montant de sa pension. Cette mesure emblématique s’adresse aux salariés, indépendants comme fonctionnaires, et vise à reconnaître la pénibilité et la constance de celles et ceux ayant entamé leur vie professionnelle dès la jeunesse.
Concrètement, cette réforme offrira à de nombreux travailleurs la possibilité de profiter pleinement de leur pension à 60 ans, là où seule une minorité y parvenait jusqu’ici, sous réserve de conditions strictes ou au prix d’une pension réduite. Désormais, toute personne pouvant justifier de 42 années de cotisations se verra garantir un départ anticipé à taux plein, quelles que soient la nature de son statut ou la spécificité de sa carrière. Cette avancée harmonise enfin les règles entre privé, public et indépendants, renforçant l’équité du système.
Des montants protégés et indexés pour tous
À titre d’exemple, la pension minimum annuelle brute atteint en 2025 1 808,77 euros par mois pour une personne isolée et 2 260,26 euros pour un ménage. Pour les indépendants, un plafond supérieur peut aller jusqu’à 2 179,17 euros (isolé) ou 2 723,96 euros (ménage). En cas d’inaptitude, ce plancher est même relevé, et un bonus existe pour chaque année d’activité supplémentaire au-delà de l’âge légal. Toutes les pensions sont indexées régulièrement, préservant ainsi le pouvoir d’achat des retraités.
La marque d’un compromis gouvernemental, impulsé par le MR
À l’origine de cette remise à plat, un projet porté par la majorité fédérale formée autour du Premier ministre Bart De Wever et d’une coalition « Arizona » rassemblant N-VA, MR, Les Engagés, Vooruit et CD&V. Si la réforme est le fruit d’un compromis entre partis de droite et du centre, le MR n’a pas manqué de mettre en avant sa contribution décisive, revendiquant la « paternité » de la mesure pour la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Cette réforme apparaît comme une réponse concrète à la demande d’équité et à la reconnaissance de l’usure professionnelle. La Belgique affirme ainsi sa volonté de donner un signal fort : le travail et la fidélité à un métier doivent se traduire, enfin, par un droit à la retraite digne et accessible à tous.