En 2024, Bruxelles s’est imposée comme le théâtre principal de la violence par armes à feu en Belgique. Sur les 184 fusillades recensées à l’échelle nationale, 71 ont éclaté dans la capitale, soit près de 40 % du total. Le bilan humain est glaçant : 13 morts et 44 blessés, un record qui tranche radicalement par rapport à 2023 qui a recensée 62 fusillades, faisant 4 morts et 28 blessés. Cette explosion de la violence armée marque une rupture profonde et place Bruxelles sous le feu des projecteurs pour de sombres raisons.
Une criminalité au visage masculin
L’analyse des données du Gun Violence Incident Monitor et du Vlaams Vredesinstituut révèle un constat sans appel : pratiquement tous les tireurs impliqués dans ces fusillades étaient des hommes. Ce fait, rarement mis en avant dans le débat public, souligne la dimension profondément masculine de la criminalité violente dans la capitale. La question du genre, trop souvent occultée, s’impose désormais comme un facteur central pour comprendre et combattre cette spirale meurtrière.
Drogues et quartiers sous tension
La majorité des fusillades s’inscrit dans un contexte de criminalité organisée, en lien direct avec le trafic de drogue. Les quartiers d’Anderlecht, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles, Saint-Josse et Bruxelles-Ville paient le plus lourd tribut, confirmant leur réputation de zones à risques. Malgré la multiplication des opérations policières et l’annonce de nouveaux moyens, les autorités semblent dépassées par l’ampleur du phénomène. Les habitants, notamment dans les quartiers populaires, expriment une inquiétude croissante et un sentiment d’abandon face à l’impuissance des pouvoirs publics à rétablir l’ordre.
L’échec des politiques de sécurité
Face à cette flambée de violence, les réponses officielles oscillent entre déclarations martiales et réunions de crise, sans effet tangible sur le terrain. Les plans d’action se succèdent, mais la spirale de la violence armée ne faiblit pas. Le sentiment d’insécurité s’enracine, alimenté par la répétition des drames et l’absence de résultats concrets.
Dans ce contexte de montée de la violence, l’Arizona a décidé de frapper fort en instaurant une justice plus ferme. Le gouvernement a annoncé plusieurs mesures :
Aggravation des peines : Les peines pour trafic de stupéfiants, trafic d’armes, blanchiment d’argent et participation à une organisation criminelle sont significativement alourdies. Les juges auront moins de latitude pour accorder des alternatives à la prison ou des libérations conditionnelles anticipées.
Élargissement de la déchéance de nationalité : Le dispositif est étendu. Désormais, toute personne condamnée pour des faits graves de criminalité organisée, d’homicide ou de délits sexuels, ayant acquis la nationalité belge depuis moins de quinze ans, pourra se voir retirer sa nationalité si la peine dépasse cinq ans de prison. En cas de terrorisme, la déchéance sera automatique.
Renforcement des moyens policiers et judiciaires : Plus de moyens sont alloués à la police et à la justice, avec la création de sections spécialisées dans la lutte contre la criminalité organisée et la fraude financière. Le contrôle des associations et la surveillance technologique sont également renforcés.
Ces mesures, qui suscitent le débat dans l’opposition, visent à envoyer un signal fort et à restaurer l’ordre face à une criminalité de plus en plus violente et organisée dans la capitale éviter que la situation ne s’empire encore.