Qui aurait cru que l’Union européenne, jadis autoproclamée phare de la démocratie, finirait par devenir la meilleure élève de la censure moderne ? Sous couvert de « protection » contre la désinformation, la liberté d’expression, ce pilier sacré, est aujourd’hui méthodiquement sabrée à coups de règlements et de lois, dans une indifférence quasi générale.
Un blanc-seing donné
Le dernier règlement européen, voté à 72% par des eurodéputés visiblement plus soucieux de leur image que du débat d’idées, a offert aux plateformes numériques et aux États membres un blanc-seing pour décider, en toute opacité, de ce que vous avez le droit de lire, d’écrire, de penser. En 2024, 18.000 contenus ont été supprimés ou déréférencés sur les réseaux sociaux européens, selon l’ European Digital Rights (EDRi). Mais rassurez-vous, c’est pour notre bien !
Du flicage à tout va
Les chiffres, eux, n’ont rien d’anodin : 63% des Européens estiment désormais que leur liberté d’expression est « menacée » ou « très menacée » (sondage IFOP, mai 2025). En deux ans, les amendes pour « fausses informations » ont bondi de 250% dans 14 États membres. La France et l’Allemagne, jadis modèles de pluralisme, rivalisent aujourd’hui d’ardeur pour fliquer les réseaux sociaux, tandis que la Hongrie et la Pologne perfectionnent la censure à l’ancienne. Qui décide de ce qui est vrai ou faux ? Mystère et boule de gomme !
Exit les droits fondamentaux
L’ironie est mordante : l’Europe, en prétendant protéger la démocratie, en sabote les fondements. La Charte des droits fondamentaux ? Un joli poster pour décorer les couloirs de la Commission. La jurisprudence européenne, qui rappelle que la liberté d’expression est « l’un des fondements majeurs d’une société démocratique » ? Un mantra que l’on récite, mais que l’on n’applique plus.
Les journalistes indépendants, les lanceurs d’alerte, les simples citoyens qui osent questionner la doxa officielle deviennent des cibles. En 2024, Reporters sans frontières a constaté une hausse de 37% des pressions et intimidations contre les journalistes dans l’UE. Mais chut… il ne faudrait pas « désinformer » l’opinion publique. La peur de la « mauvaise pensée » justifie toutes les dérives. Il ne reste plus qu’à se taire et à applaudir, bien fort, les nouvelles consignes de Bruxelles.