SOS Handicap : Bruxelles au bord du gouffre, les décideurs politiques absents

Share on Facebook

Ce jeudi 19 juin, un cri d’alarme retentit aux portes du Parlement francophone bruxellois. Les directions des entreprises de travail adapté, des centres d’activités de jour, des logements collectifs adaptés et des services d’accompagnement se rassemblent, portées par la Fédération bruxelloise des Entreprises de Travail Adapté (FEBRAP) et d’autres fédérations du secteur. Leur message : l’absence de gouvernement plonge le secteur du handicap dans une situation de péril imminent.

Des chaises vides, symbole d’un avenir menacé

Alignées devant le Parlement, des chaises vides. Une image forte, qui illustre le vide laissé par les décideurs politiques. « Une chaise vide au gouvernement aujourd’hui, ce seront des chaises vides demain dans nos établissements », martèlent les fédérations. Derrière cette métaphore, une réalité brutale : un Bruxellois sur dix est en situation de handicap. Ce sont des milliers de personnes et de familles dont l’avenir est aujourd’hui suspendu à un fil.

Les droits fondamentaux en danger

Depuis plus d’un an, la Région bruxelloise est paralysée par l’absence de gouvernement. Les financements sont gelés, les décisions reportées, la planification impossible. Les associations, pourtant agréées et subsidiées par la COCOF, ne peuvent plus garantir un accompagnement digne, adapté et inclusif. Les projets sont à l’arrêt, les réformes attendues depuis des années restent lettre morte.

Cette paralysie met en péril les droits les plus fondamentaux des personnes en situation de handicap. Faute de décisions budgétaires, la pérennité des services essentiels est menacée. Les professionnels du secteur, eux aussi, voient leurs conditions de travail se dégrader, incapables de se projeter dans l’avenir. Ce sont des centaines de travailleurs, des milliers de bénéficiaires – enfants, adultes, familles – qui sont pris en otage par l’impasse politique.

Un appel à la responsabilité : il est encore temps d’agir

Les acteurs du secteur lancent un appel : il est urgent de former un nouveau gouvernement. Ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale. Le respect des droits des personnes en situation de handicap ne peut plus attendre. Le secteur est prêt à travailler, à construire, à proposer. Mais il ne peut le faire seul, sans cap, sans interlocuteur, sans décisions. À Bruxelles, la chaise vide ne doit pas devenir la norme. Il est temps d’agir !

Alessandra d'Angelo