C’est un virage important qu’effectue le RWDM dans son histoire. Le club a décidé d’abandonner son appellation actuelle pour reprendre l’identité du Daring de Bruxelles et devenir le Daring Brussels.
Ce vendredi marque un jour historique pour le RWDM. Remis sur les rails en 2015 après sa faillite de 2002, le club bruxellois va mourir une deuxième fois. En effet, après une réflexion menée en interne pour redynamiser la marque, le club a fait le pari audacieux de reprendre l’identité du Daring de Bruxelles.
Internationalisation oblige, c’est sous l’appellation Daring Brussels que le matricule 2 renaît de ses cendres. Car, au-delà du changement de nom et de logo, le club retrouve son matricule historique qui fait de lui le deuxième plus vieux club belge. « C’est la renaissance d’un club historique où la tradition prime. C’est du Daring de Bruxelles que tout a démarré, en 1895, avec toutes les évolutions ensuite qui ont amené le RWDM », explique Maxime Vossen, le CEO du club.
Stratégie commerciale
Pourquoi ce changement maintenant ? Il y a quelques années, John Textor avait déjà voulu changer le nom du club. Pour lui, Molenbeek n’est pas vendeur à l’international et l’acronyme RWDM est même difficilement prononçable en anglais. Sur le plan marketing, pour lui, rien de sexy.
En utilisant désormais le nom de Bruxelles, le club se permet d’être plus facilement situé sur une carte tout en gagnant en notoriété grâce au nom de la capitale de l’Europe. « Le message est plus lisible. » Mais le club voulait également conserver son histoire et son identité. Pour Maxime Vossen, « quand on réunit tous ces points, il n’y avait qu’une solution : reprendre le matricule 2 ». Plus petit matricule bruxellois, « il y a une histoire à promouvoir avec le Daring Brussels », juge encore le CEO.
Le changement de nom et la reprise de l’ancien matricule s’accompagne également d’un changement de logo. Celui de 1973 disparait totalement pour laisser place à un écusson qui n’a rien à voir avec ce que le Daring de Bruxelles avait pu connaître entre 1895 et 1973. Le nouveau logo se veut plus moderne dans le but de devenir une marque facilement déclinable en termes de couleurs. Avec Saint-Michel au centre et le nom Daring Brussels qui l’encadre, dans une typographie Art Nouveau, le logo se veut simple. On pourra toutefois regretter un manque de relief.
Des supporters mécontents
Du côté des supporters, ce virage complet est (très) mal perçu. Sur X et sur Facebook, les premières fuites de l’information ont amené un lot de commentaires négatifs, désabusés et critiques, alors que la tête de John Textor est quasiment mise à prix. Maxime Vossen le reconnaît : « On sait que cela va faire très mal au début. Nous aussi, au début, on ne le voyait pas positivement. Puis en travaillant sur l’idée, petit à petit, on s’est dit qu’il y avait quelque chose car l’identité et les valeurs du club sont respectées. Il y a une histoire à raconter pour emmener les gens avec nous. »