En Belgique, la tendance est à la baisse en matière de mortalité routière : une diminution de 6% a été observée sur l’ensemble du pays en 2024. Mais à Bruxelles, la situation est tout autre et inquiète. La capitale fait figure d’exception, avec un chiffre alarmant : 10 personnes ont perdu la vie sur les routes bruxelloises depuis le début de l’année contre 5 sur la même période en 2023. Soit une hausse de 100% en un an.
Pour l’Asbl Mauto Défense, ce constat est le signe d’un échec cuisant de la politique actuelle de sécurité routière menée à Bruxelles. « Ceux qui prônent une amélioration de la sécurité doivent rapidement se remettre en question ! », martèle l’association, qui regrette que la capitale s’enferme dans une logique de répression accrue.
En effet, la multiplication des radars fixes, mobiles, et des contrôles de vitesse sur des tronçons entiers n’a pas permis d’enrayer la hausse de la mortalité. Pire : malgré l’avalanche d’amendes pour excès de vitesse, la mesure phare - la généralisation de la limitation à 30 km/h - ne semble pas porter ses fruits. Pour Mauto Défense, il est clair que la répression à tout-va, loin d’être la solution miracle, atteint aujourd’hui ses limites.
L’association pointe du doigt une politique « bien plus lucrative qu’efficace ». Selon elle, il est temps de changer de cap et de privilégier la prévention et la formation des usagers plutôt que de miser sur la peur du gendarme. « La sécurité routière ne se décrète pas à coups de PV, mais se construit sur le long terme, avec des citoyens mieux informés et formés », insiste Mauto Défense.
Face à l’échec dramatique de la répression, l’association appelle donc les autorités bruxelloises à « redescendre sur terre » et à investir dans des campagnes de sensibilisation, des formations adaptées à tous les usagers de la route, et une meilleure cohabitation entre automobilistes, cyclistes et piétons.
L’ASBL Mauto Défense défend les automobilistes et les motards. Elle gère le groupe Facebook « L’automobiliste en a marre » (44.100 abonnés).