LFI, dans l’antre de la Meute : autopsie d’un mouvement sous emprise

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Sorti ce mercredi 7 mai, le livre La Meute, une enquête approfondie de Charlotte Belaïch et Olivier Pérou, provoque une onde de choc. Il dévoile le fonctionnement interne controversé de La France insoumise (LFI). Fruit de deux ans d’investigation et de plus de 200 témoignages, l’ouvrage décrit un mouvement organisé autour d’un chef autoritaire, où règnent intimidations, purges, harcèlement et une fortes pressions de la part du leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon.

Mélenchon et sa cour : le culte du chef

Management toxique, violence verbale, menaces, excommunication d’anciens fidèles, selon les auteurs, LFI fonctionne presque comme une secte, avec un climat interne où la contestation est mal tolérée et où les dissidents sont brutalement écartés. Mélenchon y apparaît comme un leader paranoïaque, obsédé par sa survie politique, prêt à cliver et à manipuler pour asseoir son pouvoir. Les témoignages évoquent aussi des dérives idéologiques, des propos antisémites, ainsi que des violences sexistes et sexuelles.

Le livre met également en lumière la stratégie politique de LFI, qui cible principalement l’électorat des banlieues, notamment les populations musulmanes, tout en délaissant les zones rurales.

Un isolement croissant

Au cours de sa carrière, l’homme a profondément évolué sur le fond comme sur la forme. Sophia Chikirou, compagne officieuse et communicante redoutée, joue un rôle central dans la mécanique interne du mouvement en orchestrant des attaques numériques et en imposant sa domination jusque dans les boucles Telegram des députés.

Le livre-enquête met aussi en lumière les ambiguïtés persistantes de Jean-Luc Mélenchon sur la question de l’antisémitisme, ses propos polémiques sur les juifs et son isolement croissant alors qu’il se projette vers 2027.

Si cette publication risque de fragiliser la dynamique d’une gauche radicale en quête de légitimité, Jean-Luc Mélenchon et ses proches ont réagi avec ironie et dédain, balayant toutes les accusations et qualifiant ce livre de « fiction » construit sur « de fausses informations et des ragots ». La patronne des députés insoumis, Mathilde Panot, a quant à elle dénoncé un ouvrage rempli de « mensonges après mensonges » et qui « n’intéressait personne ».

Un excellent tableau dressé. A lire absolument !

Alessandra d'Angelo