Bruxelles, 2ème ville EU de la fusillade derrière Naples et devant Marseille

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Après la Une du Figaro Magazine qui titrait le mois dernier « Voyage en Belgiquistan », c’est désormais Bruxelles qui se retrouve au centre des critiques à la mi-avril. Politico brosse un portrait sombre de la capitale, la présentant comme une ville au bord de l’effondrement. « Loin de la Grand-Place touristique, des jolies chocolateries et des brasseries flamboyantes, c'est une ville au bord du gouffre », peut-on lire sur le site du média américain.

Près de 5 fusillades par mois

Le site n’hésite pas à pointer du doigt la multiplication des fusillades dans les quartiers chauds de la capitale européenne.» « Une succession de fusillades meurtrières en plein cœur de la ville, où siègent les institutions européennes, montre à quel point Bruxelles s’est effondrée : en faillite, minée par la violence et la criminalité, et politiquement bloquée ». Ce constat rejoint les chiffres et le classement est alarmant ! La capitale belge fait face à une violence armée inédite, avec près de 5 fusillades par mois recensées en moyenne en 2024. Des chiffres confirmés par la Commission européenne ; Alors que Naples conserve son triste statut de capitale européenne des fusillades, Bruxelles s’impose désormais en deuxième position, devant Marseille, selon des données récentes.

Une violence ciblée

Selon les données de la police fédérale belge, 94 fusillades ont été recensées dans la région de Bruxelles-Capitale entre le 1er janvier 2024 et le 31 janvier 2025. En 2023, on dénombrait 60 fusillades à Bruxelles. Anderlecht, commune historique de Bruxelles, concentre à elle seule 26 fusillades, notamment dans les quartiers de Clemenceau et Peterbos. Des zones où les règlements de comptes liés au trafic de drogue se soldent désormais par l’utilisation systématique d’armes de guerre.

Le narcotrafic, moteur de l’insécurité

La situation s’explique en partie par la place centrale du port d’Anvers dans l’importation de cocaïne en Europe. Les réseaux criminels, organisés via des plateformes cryptées comme Telegram, alimentent un marché noir d’armes automatiques. « On assiste à une militarisation des gangs », explique un enquêteur sous couvert d’anonymat. Les kalachnikovs, autrefois réservées aux grands trafiquants, circulent désormais parmi les petits dealers. « Ici, les coups de feu résonnent même près des écoles », témoigne Karima, mère de famille à Anderlecht. Ce sentiment d’insécurité persiste malgré les effectifs policiers renforcés.

Une image écornée

Paradoxalement, le tourisme bruxellois reste stable, avec un taux d’occupation hôtelière à 78% début 2025. Mais la réputation de la ville n’en sort pas indemne. Alors que Paris et Berlin affichent des chiffres moins élevés rapportés à leur population, Bruxelles incarne désormais un nouveau visage de la criminalité urbaine européenne : ultra-violente, connectée, et insaisissable.

 

Alessandra d'Angelo