Selon une notice des douanes, Donald Trump, en pleine guerre commerciale avec la Chine, a décidé d'exempter les smartphones et les ordinateurs des récentes surtaxes douanières américaines. Cette mesure, qui s'applique rétroactivement depuis le 5 avril 2025, vise à atténuer l'impact économique de ces taxes sur les consommateurs américains et les entreprises technologiques comme Apple, dont une grande partie de la production est basée en Chine.
L’électronique exemptée
Les surtaxes initiales, qui incluaient des droits allant jusqu'à 145 % sur les importations chinoises, avaient suscité des inquiétudes quant à une hausse significative des prix pour les consommateurs et des perturbations pour l'industrie technologique. En plus des smartphones et ordinateurs, d'autres composants électroniques comme les semi-conducteurs, cartes mémoire et écrans plats bénéficient également de cette exemption.
Cette décision est perçue comme un soulagement pour le secteur technologique américain, qui risquait de subir un ralentissement majeur. Selon Daniel Ives, analyste chez Wedbush Securities, ces surtaxes auraient pu « ramener l'industrie technologique américaine dix ans en arrière et freiner des innovations clés comme l'intelligence artificielle ».
Un duel avec Pékin
Si cette décision offre un bol d’air aux consommateurs américain, elle intervient toutefois dans un contexte toujours tendu avec la Chine. La guerre commerciale tous azimuts initiée par Donald Trump s'est transformée en duel avec la Chine au moment même où il accordait du répit à une soixantaine d'autres partenaires commerciaux, eux délestés de ses surtaxes punitives pour 90 jours.
Pékin avait alors riposté en annonçant porter ses taxes douanières sur l'ensemble des produits américains entrant dans son territoire à 125%.
Malgré l'escalade entre les deux premières puissances économiques mondiales, Donald Trump s'est néanmoins dit « optimiste » quant à un accord avec Pékin. « Le président a signifié clairement qu'il était très ouvert à la question d'un accord avec la Chine», a affirmé vendredi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.