Sous bracelet électronique

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L’ancien président de la République française a officiellement commencé à purger sa peine sous surveillance électronique ce vendredi 7 février 2025, marquant une première historique pour un ex-chef d'État en France. Cette sanction fait suite à sa condamnation définitive, le 18 décembre dernier, à trois ans de prison, dont un an ferme, dans le cadre de l’affaire dite des écoutes ou affaire Bismuth. Cette décision de justice pour corruption et trafic d’influence est intervenue après le rejet de son pourvoi en cassation en décembre dernier, rendant la peine applicable immédiatement.

Contexte de l'affaire

L’affaire Bismuth remonte à 2014, lorsque Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog ont été accusés d’avoir tenté de corrompre Gilbert Azibert, un magistrat de la Cour de cassation. En échange d’un poste honorifique à Monaco, ce dernier aurait fourni des informations confidentielles et tenté d’influencer une procédure judiciaire liée à l’affaire Bettencourt. Les conversations téléphoniques entre Sarkozy et Herzog, réalisées sous une ligne secrète au nom de « Paul Bismuth », ont constitué des preuves majeures dans cette affaire.

Mise en œuvre de la peine

Le bracelet électronique a été posé au domicile parisien de Nicolas Sarkozy en début d’après-midi par un agent de surveillance pénitentiaire. Cette mesure limite ses déplacements à des horaires précis définis par le juge d’application des peines. L'ancien président de la République a l’autorisation de s’absenter du domicile entre 8h et 20h. Cette autorisation est étendue jusqu'à 21h30 les lundis, mercredis et jeudis, en raison de son procès sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, qui se tient jusqu'au 10 avril au tribunal de Paris.

Cette condamnation est sans précédent pour un ancien président français. Elle inclut également trois ans d’inéligibilité pour l’ancien président. Bien qu’il puisse demander une libération conditionnelle en raison de son âge (70 ans), Sarkozy continue à contester cette décision devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), affirmant son innocence et dénonçant une « injustice profonde »

Alessandra d'Angelo