Une course contre la montre

Share on Facebook

Les incendies se multiplient, les vagues de chaleur se succèdent, le niveau des océans monte. La multiplication des pics de pollution et l’allongement des périodes de canicule affectent aussi nos pratiques. Face à l’intensification de ces aléas, les clubs et les institutions s’adaptent pour préserver la santé des athlètes, garantir la continuité des activités et protéger les infrastructures.

Un équilibre fragile

Selon un rapport 2024 du WWF France financé par le ministère des Sports, un monde à + 4 °C ferait perdre à la France deux mois de pratique sportive. L’érosion côtière et les inondations répétées rayeraient de la carte un quart des clubs de voile. Toujours dans ce scénario, une étude parue en 2023 dernière dans Nature Climate Change prévoit que la quasi-totalité des stations de ski fermera boutique d’ici à 2100 en Europe. Cette étude a analysé 2. 234 stations réparties dans 28 pays européens.  L’ONU rappelle, par ailleurs, qu’en 2050 la moitié des villes ayant accueilli les Jeux olympiques d’hiver par le passé seront incapables de le refaire, sauf à se gaver de neige artificielle, comme à Pékin en 2022.

Réduire l’empreinte carbone

C’est dans ce contexte que, depuis janvier 2024, le Comité Olympique et Interfédéral Belge (COIB) a rejoint l’initiative onusienne « Le sport au service de l’action climatique », lancée par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) lors de la COP24.

Le COIB devient ainsi le deuxième acteur du monde sportif belge à participer à cette initiative après le club de football bruxellois de l’Union Saint-Gilloise. « Le sport au service de l’action climatique » repose sur deux objectifs principaux : réduire les émissions de gaz à effet de serre conformément à l’Accord de Paris et utiliser le sport comme levier pour sensibiliser le public au changement climatique.

Dans ce cadre, le COIB soumettra chaque année un rapport sur son empreinte carbone et ses progrès à l’ONU. Il s'est engagé à réduire ses émissions de carbone de 50% d'ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone en 2040. Ces efforts s’inscrivent dans une dynamique internationale visant à allier performance sportive et durabilité environnementale.

En tant que chef de file du Mouvement olympique, le Comité International Olympique (CIO) soutient et guide également les Fédérations Internationales de sport (FI) et les Comités Nationaux Olympiques (CNO) afin de les aider à relever les défis que pose actuellement la durabilité. Depuis 2016, le CIO collabore avec l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) afin d'aider le Mouvement olympique, et le secteur sportif au sens large, à ne pas laisser d'empreinte négative sur l'environnement

Alessandra d'Angelo