Déjà que nous sommes un très mauvais élève en termes de mobilité, le dernier classement du Forum économique mondial (WEF) classe la Belgique à la triste 61ème place sur 119 pays pour la qualité des ses routes, ce qui représente un net recul par rapport à la 21ème place qu'elle occupait il y a seulement trois ans. Notre pays se retrouve derrière l’Ouzbékistan, Indonésie, plusieurs pays africains économiquement bien moins développés. Sans exception, tous les pays du sud de l'Europe font aussi mieux que la Belgique.
Le politique justifie cette position médiocre par différents facteurs :
- Vieillissement des infrastructures : Une grande partie du réseau routier belge a été construit dans les années 1960 et 1970, et nécessite aujourd'hui des rénovations importantes ;
- Conditions climatiques : Les variations de température et les précipitations fréquentes en Belgique contribuent à la détérioration rapide des routes ;
- Trafic intense : La Belgique est un carrefour important pour le transport routier en Europe, ce qui entraîne une usure accélérée des chaussées ;
- Complexité institutionnelle : La gestion des routes en Belgique est répartie entre différents niveaux de pouvoir (fédéral, régional, communal), ce qui peut compliquer la coordination des travaux d'entretien et de rénovation.
Mais, cela ne suffit pas en explications !
En matière de sécurité routière, des centaines de vies pourraient être épargées. Pour les distraits, la Belgique a des dépenses publiques élevées. En 2019, elles s'élevaient à 52,1% du PIB, plaçant le pays au 3ème rang des dépenses les plus élevées des pays membres de l’OCDE, derrière la France et la Finlande. Ce niveau de dépenses est significativement supérieur à la moyenne de la zone euro, qui était de 47% du PIB la même année. La Belgique a également un des systèmes de taxation le plus élevé au monde. Question : où va tout cet argent ?