Si les Français sont partagés sur la motion de censure du gouvernement votée par l’Assemblée nationale, selon deux sondages, l’un Odoxa Backbone pour Le Figaro, l’autre Elabe pour BFMTV, six Français sur dix souhaitent la démission d’Emmanuel Macron. Et pourtant, il ne démissionnera pas.
Emmanuel Macron est jugé comme responsable de la situation par 41% à 46% des Français, loin devant « l’ensemble des forces politiques qui ne sont pas parvenues à s’entendre » (29% pour Odoxa) ou Michel Barnier, cité par seulement 4% des sondés chez Odoxa et 10% chez Elabe. Il a cependant répété ce jeudi 5 décembre qu’il accomplira son mandat « jusqu’à son terme » en 2027.
Il a, par ailleurs, promis de nommer « dans les prochains jours » un Premier ministre chargé de former un gouvernement « resserré et d’intérêt général », après une censure née selon lui de « l’irresponsabilité d’un front anti-républicain » qui attise « le sens du chaos ».
Ce futur chef du gouvernement, « je le chargerai de former un gouvernement d’intérêt général représentant toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui puisse y participer ou, à tout le moins, qui s’engage à ne pas le censurer », a expliqué le président de la République dans une allocution aux Français prononcée au lendemain du renversement du gouvernement de Michel Barnier.
Une priorité, le budget
Le futur gouvernement aura une « priorité » : le budget. Et si un nouveau budget devra être présenté en « tout début d’année prochaine », le président a affirmé qu’une « loi spéciale sera déposée avant la mi-décembre au Parlement », un texte qui permettra « la continuité des services publics et de la vie du pays ». Elle appliquera pour 2025 les choix de 2024, a-t-il ajouté. Plusieurs groupes d’opposition ont déjà promis de voter ce texte.