Le parquet de Paris a requis contre Marine Le Pen 5 ans de prison, dont 2 ans ferme aménageables, 300.000 euros d'amende et 5 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Rassemblement national. Après 13 ans d’enquête, elle dénonce une « mise à mort politique ». Justice ou acharnement ?
L’égérie de l’honnêteté ?
En 2013, Marine Le Pen pérorait : « je demande aux électeurs de regarder les programmes et de juger la moralité de ceux qui se présentent. Qu'ont-ils fait de leurs promesses ? Ont-ils trahi les Français ? Ont-ils 250 casseroles qui teintent à leurs fesses lorsqu’ils avancent ? L’honnêteté en politique, c’est important ! »
Des faits, rien que des faits
Celle qui était alors présidente du FN militait pour exclure définitivement de la vie politique les personnes « corrompues jusqu’à l’os » condamnées pour des faits en lien avec leur mandat. Les politiques devraient le savoir mieux que quiconque : il faut éviter de dire des trucs qui peuvent, d’une manière ou d’une autre, se retourner un jour contre soi.
Alors qu’elle est accusée d'avoir détourné près de 5 millions d'euros d'argent public, avec 25 personnes complices, dont une personne morale déjà condamnée dans une affaire précédente, Marine Le Pen a le culot d'en faire un sujet politique, un lieu commun de la délinquance en col blanc, à gauche comme à droite (laissons lui ça). La cheffe de l’extrême droite française est désormais dans l’attente d’une éventuelle condamnation. Ah merde alors, comme on dit en bon français. Nulle surprise donc à ce que des archives ressortent…