Un reportage de la VRT intitulé Pano révèle des pratiques douteuses au sein du CPAS d'Anderlecht. C'est l'anarchie la plus totale. Le personnel parle d'une charge de travail importante, d'ingérences politiques et d'un manque de contrôle dans l'attribution des aides
Le nombre de demandes de soutien en Région bruxelloise a considérablement augmenté ces dernières années, y compris à Anderlecht. En conséquence, la charge de travail des assistants sociaux est trop lourde. Dans différents CPAS bruxellois, les assistants sociaux traitent en moyenne environ 120 dossiers chacun à tout moment. A Anderlecht, il y a parfois même 200 dossiers par assistant, affirment les salariés. Cela signifie également que les candidats doivent parfois attendre des mois avant de recevoir une décision.
Par ailleurs, de nombreuses demandes ne sont pas suffisamment instruites. Des milliers d'euros de revenus d'intégration sont accordés sur la base d'histoires inventées. Une fraude impliquant l'utilisation de fausses adresses pour obtenir des aides sociales. Mustapha Akouz, président PS du CPAS d’Anderlecht - de 2018 à juin dernier - est mis en cause. Il intervenait directement dans les dossiers : « on sent cette pression, c’est lui qui décide, qui exige. Et quand on reçoit ce mail, c’est carrément une gifle. Et puis, le secrétaire du président descend personnellement », témoigne une assistante.
Réponse de l'intéressé : « je peux comprendre que cela indigne certains en Flandre. Mais moi, je suis socialiste. Je suis fier de l’être, d’aider mon prochain. On peut me le reprocher, mais c’est comme ça ». « Nous avons un comité composé de Pères Noël, de fées et de marraines », tacle une des assistantes sociales sous couvert d’anonymat !