Censée mobiliser les « pourfendeurs de CO2 », le Sommet organisé en Azerbaïdjan tourne au fiasco. A peu près aucun dirigeant occidental d’envergure n’a fait le déplacement, hormis le chef du gouvernement britannique, Neil Starmer. En revanche, les ministres belges Ecolo vous envoient leur salutations cordiales du stade de Bakou.
Une perle en béton, où l'air conditionné fonctionne à plein régime, dans un pays où la quasi-totalité des exportations est constituée d’hydrocarbures (90%), une véritable manne pétrolière. Un dernier voyage parfaitement inutile, mais aux frais du contribuables (la Belgique a versé la sixième plus grande contribution à l’organisateur des sommets climatiques, avec plus de 2,8 millions d’euros), pour des ministres sortant (Zakia Khattabi, Tinne Van der Straeten et Alain Maron) qui n’ont pu avancer de grandes promesses.
Dans un entretien accordé à l’AFP, l’ancien vice-président américain Al Gore fait preuve d’un soupçon de lucidité. Il juge « absurde » d’organiser les COP sur le climat dans des pétro-États. « Le conflit d’intérêt est évident : chaque année un nombre important de personnes en lien avec les énergies fossiles participent aux COP. Est-ce leur place ? ». Il appelle à réformer le système actuel. Mieux, ne serait-il pas temps que le cirque des COP s’arrête alors qu’un peu partout dans le monde, nos dirigeants relancent les énergies fossiles pour répondre aux énergétiques actuels, exacerbés par des crises géopolitiques majeures.