La vague enfle sur les réseaux sociaux américains depuis l’élection de Donald Trump. Un florilège de vidéos sur le même ton se multiplient. Des jeunes femmes se filment en train de se raser la tête et promettent de ne plus jamais avoir de relations sexuelles avec des hommes. En toile de fond, la crainte de voir l’avortement interdit au niveau fédéral par le nouveau président. « Nous ne devons pas laisser ces hommes (NDLR : Trump, son équipe et ses partisans) avoir le dernier mot », affirment ces Américaines. « Mesdames, pour le punir, nous devons donner à l’Amérique une forte baisse du taux de natalité ».
Une guerre des genres
Né il y a cinq ans en Corée du Sud, le mouvement féministe radical vise à encourager les femmes à s’affranchir des soi-disant rôles traditionnels imposés par la droite et à éviter les relations avec des hommes « fachos » pour se protéger d’eux. Son nom, 4B (ou 4 « non »), provient de quatre mots coréens qui commencent par « bi » : Bisekeu (pas de sexe avec les hommes), Bichulsan (pas d’accouchements), Biyeonae (pas de rendez-vous galants) et Bihon (pas de mariage). Dans la foulée, ces femmes qui refusent le prétendu « corset patriarcal » vont même jusqu’à se raser les cheveux pour « ne pas ressembler à ce que la société attend d’elles ».
Cet engouement n’a pas tardé à faire réagir les supporters de Trump sur X : « personnellement, je pense que c’est une bonne nouvelle. Cela évitera aux hommes normaux de futurs maux de tête à croiser ces folles ». Les inégalité de genres sont effectivement très prononcées dans la société sud-coréenne, ce qui est loin d’être le cas aux Etats-Unis.