George Soros, le chanteur activiste Bono, Hillary Clinton, la prestigieuse « Médaille présidentielle de la liberté » a été décernée à 19 personnalités, dont le choix est lourd de sens à quelques jours de l'investiture de Trump. La dernière salve de décorations résonne comme un ultime tacle politique du président sortant à Donald Trump. Une cérémonie qualifiée de parodie, sur X, par Elon Musk.
« Le président Biden croit que les grandes personnalités gardent toujours la foi, font en sorte que chacun ait sa chance, et mettent la droiture au-dessus de tout », a indiqué la Maison Blanche dans le communiqué annonçant la cérémonie qui s’est déroulée à la Maison Blanche ce samedi 4 janvier. Joe Biden a passé la plus haute distinction civile américaine autour du cou d’une sélection de récipiendaires qui a suscité des critiques de la part de milieux conservateurs. Ils n’ont pas apprécié ce qu’ils considèrent comme des choix ouvertement partisans pour la plus haute distinction civile d’Amérique. De fait, pour un parti démocrate accablé par des accusations d’élitisme et de culte des célébrités, les récompenses n’ont certainement pas contribué à dissiper cette image publique persistante.
Migration et controverses
Le choix d’une figure en particulier a provoqué le plus de tumulte : l’investisseur d’origine hongroise George Soros, devenu milliardaire en quelques heures pour avoir spéculé sur les marchés boursiers … et aujourd’hui grand critique du système capitaliste, un non-sens ! L’épouvantail de gauche pour une partie des républicains est aussi une figure controversée dans le débat sur les politiques migratoires en Europe.
En 2015, Soros a publié un article intitulé « Reconstruire le système d'asile », dans lequel il présentait plusieurs idées pour réformer la politique migratoire européenne pour accueillir, robinets ouverts, un million de demandeurs d'asile par an. Il a également financé personnellement, à coup de millions de dollars, l'aide aux migrants en Europe.
Soutien propalestinien
La fondation de Soros, l'Open Society Foundations (OSF), soutient aussi de nombreuses ONG. En ce qui concerne plus particulièrement le conflit israélo-palestinien, George Soros a financé plusieurs organisations à l’origine de manifestations propalestiniennes aux États-Unis. Selon le New York Post, depuis 2016, l’OSF a accordé plus de 15 millions de dollars à des organisations dénonçant « l’occupation israélienne ».
En résumé, pour les républicains, Soros a été supposément honoré pour avoir aidé des initiatives qui « renforcent la démocratie, les droits de l’homme, l’éducation et la justice sociale », mais seulement de manière à s’aligner sur l’interprétation de ces idéaux par les démocrates.