Thierry Dailly sans tabou avec Stéphane Pauwels

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Dans un épisode exceptionnel du podcast Talk TOF, animé par Stéphane Pauwels, l'ancien président du RWDM Thierry Dailly  , revient sans détour sur dix années de passion, de combat et de résilience à la tête d'un club mythique. Entre réussite sportive, engagement social et blessures personnelles, il livre un témoignage humain et sincère, à l'image d'un homme qui a tout donné pour faire renaître Molenbeek.

En 2014, le RWDM n'existait plus. « Très rapidement, on a racheté le matricule, le logo, et on a relancé tout ça », se souvient Dailly. Sous son impulsion, le club renaît de ses cendres. « En 2015, le projet était lancé complètement. On est partis de la promotion, puis tout s'est reconstruit étape par étape. » En moins d'une décennie, le RWDM retrouve la lumière, symbole d'un travail collectif et d'une passion partagée.

Derrière cette réussite se cache pourtant un engagement personnel immense. « Fin 2021, c'était presque vendre ma maison pour continuer. On sortait du Covid, il n'y avait plus d'entrées, plus rien », confie-t-il. « J'ai vendu une grande partie de mon patrimoine pour faire survivre le club. Avec les bénévoles et les sponsors, en tenu. Et sur un succès. » Une preuve de loyauté rare, portée par l'amour du club et la volonté de ne jamais abandonner.

Avant d'être président, Dailly est un autodidacte. « À 20 ans, je vendais des patates sur la place d'Helmet. À 22 ans, je vendais des voitures, puis j'ai commencé dans l'immobilier, tout en jouant au foot. » Ancien joueur jusqu'en D2, il ajoute : « Le football m'a sorti de la rue et m'a donné les valeurs que je transmets aujourd'hui à mes enfants. » Une trajectoire faite de persévérance, de travail et d'humilité, fidèle à son image d'homme de terrain.

À Molenbeek, il a toujours vu le RWDM comme plus qu'un club. « Il fallait faire quelque chose pour les enfants. C'était une obligation, mais aussi du fond du cœur. » Avec Jean-François Lonvin, il lance le projet Crampon-Crayon, une initiative qui permettait aux jeunes de venir gratuitement après l'école pour faire leurs devoirs et apprendre au sport. Une manière de rassembler des jeunes de toutes origines autour d'un même maillot et d'un même rêve.

Le RWDM, c'est aussi une histoire de famille. « Ma mère venait au stade avec la tarte d'avant-match, à la mi-temps on servait le café. C'était à l'ancienne. » Des souvenirs simples et authentiques, qui rappellent l'esprit de solidarité des débuts. Quant à sa femme, également supportrice, elle partage cette passion tout en veillant à préserver l'équilibre familial : « Je n'ai jamais mélangé le business et la famille », précise-t-il.

Le 13 mai restera à jamais gravé dans sa mémoire. « Ce jour-là, on joue champion. Le plus beau jour sportif de ma vie. » Mais deux semaines plus tard, tout bascule. « Le 30 mai, après plusieurs heures de réunion, on m'annonce que je ne suis plus président. » Une décision brutale, incompréhensible après dix années d'investissement total. « Ce n'est pas un peu ça… c'est exactement ça. »

On apprend également qu'à l'issue de contentieux judiciaires, deux jugements rendus les 9 décembre 2024 et 24 avril 2025 ont fait intégralement droit aux demandes de Thierry Dailly et débouté la SA RWDMF de l'ensemble de ses demandes. La société n'ayant pas relevé d'appel, ces décisions sont désormais définitives. Selon ces jugements, au moment de son retrait, des sommes restaient dues à Thierry Dailly, tant à titre personnel qu'à travers sa société MFCL Consulting. Ces éléments clôturent le dossier sur le plan juridique et rétablissent sereinement les faits.     https://www.youtube.com/watch?v=db792VIkJzQ

 

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