Le blanchiment est, depuis longtemps, passé dans le vocabulaire commun. Voici le noircissement, très prisé des terroristes. Le principe ? Dissimuler la destination illicites de fonds « propres » de façon à que les sommes ne puissent pas être retracées par rapport à l’entreprise ou l’institution qui les a injectés. Une tendance cynique de plus en plus répandue et qui s’inscrit dans une nouvelle vague : le terrorisme low-cost. Un terrorisme qui fait appel à de nouveaux moyens de financement. Les cagnottes, les prêts à la consommation, les allocations de chômage, le soutien familial et les fonds publics ont le vent en poupe. Ces méthodes sont « lavées de tout soupçons ». Explications.
Du blanc au noir
Le « noircissement » d’argent consiste à rendre occultes des fonds qui, à l’origine, sont licites. L’exemple le plus classique est historique : il consistait à traverser une frontière et à déposer son épargne au Luxembourg ou en Suisse, sanctuaires du secret bancaire. Aujourd’hui, de part la signature de moulte accords bilatéraux, cette époque est révolue pour le citoyen lambda, mais pas pour les terroristes !
En passant par le gris
Demander un prêt personnel à la banque et s’offrir une nouvelle ceinture d’explosifs. Ou encore, utiliser l’argent public, comme les allocations du CPAS ou du chômage, pour financer l’acquisition de nouvelles armes. Le terrorisme n’a donc plus besoin de gros montages financiers pour parvenir à ses fins. A titre d’exemple, selon un rapport d’information du 3 avril 2019, publié par les députés français Valérie Boyer (LR) et Sonia Krimi (LREM), l’attentat de Nice en 2016 n’a coûté que 2.500 euros, contre 400.000 dollars pour celui du 11 septembre 2001 à New York. En dehors des opérations terroristes, les fonds peuvent servir à financer des transferts de djihadistes vers des zones de formation ou de combat
Vive les allocs !
De nouvelles méthodes sont aussi mises en lumière, au premier rang desquelles, les cagnottes. Organiser une jolie petite cagnotte pour soi-disant « financer le logement d’une famille à la rue » et partir avec la caisse pour financer la location d’un camion assassin. En effet, en la matière, la sécurité bancaire encadrant les cagnottes est souvent assez relative. Le rapport cite ensuite les prêts à la consommation, une méthode très efficace qui permet de rapidement recueillir des fonds en présentant de fausses fiches de paie. Enfin, en utilisant de l’argent des fonds publics, soit en détournant « dans certains cas les prestations familiales et allocations chômages, notamment lorsque les familles ont pu continuer à les percevoir malgré les départs sur zone, en utilisant la substitution de personnes aux rendez-vous et des faux documents. […] De façon générale, le soutien familial a pu être une source de financement de voyages sur zone ou d’actes terroristes. » Ce phénomène n’est absolument pas limité à l’Hexagone : le rapport indique en effet que « le soutien familial est une donnée observée dans l’ensemble de l’Europe, et n’est pas propre à la France. »
Ces vraies menaces sont-elles mesurées à leur juste mesure ? Hélas, non ! Dans les discours politiques passés à la moulinette verte et tartinés de wokisme, il est plus question de zone à faibles émissions de CO2, de théorie du genre et d’accueil en nombre des migrants que de lutte acharnée contre le terrorisme …